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Et si on changeait de regard sur l’enfant ?

Catherine Gueguen nous éclaircit sur la nature du lien entre intellect, émotion et le développement du cerveau.

Et si on changeait de regard sur l’enfant ?

Catherine Guegen pédiatre aborde le thème des neurosciences traitant de l’incidence des interactions avec autrui sur notre cerveau, pour mettre en lumière les besoins fondamentaux que requiert le développement de l’enfant.

En tant que parents, éducateurs, professeurs ou même animateurs, l’évolution, l’épanouissement de l’enfant restent en tous points de vue des préoccupations d’actualité quotidienne remettant bien souvent en question notre façon de faire en terme de pédagogie.

Les relations adultes/enfants ayant un impact évident sur la construction de ces derniers, les neurosciences  affectives et sociales ont démontré que toute rencontre, toute expérience émotionnelle transforme en profondeur notre cerveau et ce, de  façon globale aussi bien au niveau de notre  cerveau affectif qu’intellectuel.

Bien qu’un cerveau adulte continue de se modifier et d’évoluer au cours de ses différentes expériences de vie, celui d’un enfant serait relatif à une page vierge  en proie à une réception exacerbée. En d’autres termes, plus un enfant est jeune, plus son cerveau est malléable.

Quels sont les points clés à retenir ?

Désinhibé de toute maturité émotionnelle en raison d’un cerveau en cours de développement, un enfant n’est donc pas en mesure de gérer seul ses émotions qui peuvent prendre une ampleur inattendue (enfant qui hurle, qui mord, excès de colère ou  crise de larmes démesurée).

Catherine Gueguen rappelle ainsi qu’un enfant qui mordrait par exemple, ne serait pas forcément tyrannique ou même sujet à un penchant pour le cannibalisme mais simplement en grande insécurité émotionnelle en raison d’un cerveau encore fortement immature émotivement parlant. L’attitude de l’adulte par rapport à l’enfant joue donc un rôle primordial dans sa construction personnelle.

Par ailleurs, il a été démontré que les humiliations verbales ou physiques causent des troubles  du comportement chez l’enfant, le rendent anxieux, déprimé et peuvent le transformer en un adolescent dit “difficile”, peu empathique et sujet à la drogue. L’intervenante se veut donc catégorique et soutient  qu’une attitude plus empathique de l’adulte vis à vis de l’enfant aurait des répercussions sans précédent sur la maturation du cerveau de ce dernier. La bienveillance entretient donc sans aucun doutes le cercle vertueux de qualités telles que la sociabilité, la curiosité, l’enthousiasme et la notion même d’empathie qui persistent à l’âge adulte.

Musique Pour Tous en faveur d’une écoute plus empathique

Axés même sur la notion de partage, nous tenons à ce que les enfants trouvent en nos atelier un terrain d’écoute et d’apprentissage propice au respect et à l’entraide.

Nous soutenons profondément l’idée qu’un enfant se doit d’être accompagné de la manière la plus bienveillante qui soit  afin de promouvoir son épanouissement personnel et de favoriser la voie de son expression musicale.

L’indulgence et l’écoute d’un enfant ne sont donc en rien des failles pédagogiques mais bien les clés essentielles à la construction d’un monde plus altruiste et heureux.